Electrochoc : la prochaine suite d'Adobe en location obligatoire !!!

Question

Bonjour,
J'étais un heureux client et utilisateur des outis Adobe depuis de nombreuses années. Comme pour beaucoup d'entre nous, ces outils sont devenus indispensables et il est difficielement imaginable de s'en passer ou basculer sur une inexistante concurrence.
Je ne suis pas de nature sensible mais j'ai été particulièrement choqué quand j'ai appris qu'Adobe allait rendre obligatoire la location de ses logiciels lors de la prochaine mise à jour de leurs suites logicielles.
Ce qui a également ajouté à ma stupéfaction, c'est aussi de constater que très peu d'utilisateurs ont manifesté leurs inquiétudes après cette annonce abhérente.
Sous couvert d'avantages exceptionnels et de modernité, le terme cloud vient de dévoiler ici son côté le plus pervers puisqu'il débouche sur une stratégie commerciale particulièrement anti-démocratique, alors que l'univers numérique prône depuis toujours la liberté et de progrès.
En effet, il est clair que ceux qui ne pourront plus payer à un moment seront immédiatement privé de leur outil de travail. Par ailleurs, une fois que tout le monde aura souscrit à cette offre, chacun sera devenu totalement captif, sans retour en arrière possible et Adobe pourra pratiquer les tarifs souhaitera sans que les utilisateurs aient leur mot à dire.
Et comment pourrait-on résister quand on sait que les nouvelles suites rendent très vite obsolètes les anciens fichiers, que les versions antérieures finissent par ne plus être compatibles avec les nouveaux OS, et que les matériels ont une durée de vie moyenne de trois ans (dans le meilleur des cas) ?
ll est clair qu'une telle stratégie de captivité d'une clientèle ne peut être mise en place que par un éditeur tout puissant, monopolistique et égémonique, à l'instar de Quark qui, à son époque, affichait un total mépris de sa clientèle et s'est précipité inexorablement dans le gouffre, et avec le dumping d'Adobe inDesign, dont les premières versions étaient alors... offertes !
Si les utilisateurs ne manifestent pas en nombre leur réprobation, cette forme de vente abusive va se généraliser et on va assister à une vraie popérisation des utilisateurs qui ne pourront pas garantir la rentabilité de cette engagement à vie (professionnelle).
Comme il faut positiver, on peut imaginer que ça fera le bonheur des petits éditeurs qui pourront enfin attirer une nouvelle clientèle rejetée par Adobe, comme ceux, par exemple, qui renoncent à Edge Animate pour aller voir du côté de Tumult Hype, si prometeur.
En attendant, j'avoue être un peu désespéré car je sais bien que cette petite bouteille à la mer n'aboutira pas sur un "printemps Adobe" !
Merci à tous.

Answer 1

Imaginons un indépendant qui cesse son activité, il lui est possible de ne s'abonner pour un mois s'il a besoin de retoucher un document, alors qu'il aurait pu le faire gratuitement s'il avait une version CS. Mais qu'en est-il s'il a attendu un an ou deux, son ancien programme Adobe est-il toujours compatible avec le système d'exploitation deson nouvel ordinateur? De nouveau, on ne peut comparer aisément car tous les cas de figures sont uniques!
Le grand dilemme restant de savoir s'il est viable ou pas de louer ses outils de travail. Les personnes les plus touchées restent les petits indépendants, ou les amateurs, mais aussi, ils ont le choix des abonnements au mois, et les versions CS continent bel et bien à fonctionner -et des correctifs pour CS6 continuent de sortir-.
Aussi, d'autres ont souligné le fait que certains ne mettaient à jour que toutes les 3 versions, soit environ tous les 5 ans si on se base sur l'ancien rythme. Vous rendez-vous dans un magasin et vous déclarez-vous client fidèle de celui-ci si vous n'y avez plus mis les pieds depuis tant de temps?
–> C'est ici le vrai débat sur la marche en avant imposées par les géants de l'informatiques qui jongle sur le duo commercial imparable : obsolescence matérielle et technologies imposées (+ propriétaires).
si les clients n'opéraient de mises à jour que tous les trois ans, c'est bien que leurs besoins étaient largement comblés durant cette période ! Et à quel titre leur enlever ce droit bien légitime ? Côté Adobe, il faut aussi relever la faiblesses de leurs innovations durant les dernières mises à jour des dernières CS, ce qui justifiait encore plus le ralentissement des mises à jour.
Aussi, il est clair, et Adobe le sait, qu'une piste doit être explorée concernant une solution spécifique pour les Photographes. Il existe une version single app du Creative Cloud, amsi Photoshop seul n'est peut-être pas suffisant Des discussions ont été lancées par des personnes très influentes auprès d'Adobe:http://www.luminous-landscape.com/forum/index.php?topic=78240.0  ethttp://kelbytv.com/thegrid/2013/05/09/the-grid-episode-95-discussing-a dobe-creative-cloud/  On m'a rapporté aussi un sondage qu'Adobe aurait fait sur le sujet.
–> Je n'aimerais pas devoir aujourd'hui vivre de la photo. Avec l'hécatombe des professionnels qui a suivi l'avènement des banques d'images premiers prix, avoir un tel fil à la patte financier ne me rassurarerait pas !
J'ai lu aussi de bonnes argumentations "contre", notamment une question de budget, le Creative Cloud étant vu par certains uniquement rentable à terme pour ceux qui utilisaient auparavant la Master Collection. C'est un calcul difficile à effectuer, car certains font le calcul en se basant sur le rythme des sorties Creative Suite de 24 mois, d'autres de 18, alors qu'Adobe était passé à des sorties annuelles lors de CS 5.5 et CS6. Le calcul n'est pas en faveur des versions seules, on pourrait dire que le montant est très petit, moins qu'un croissant par jour, mais si on imagine payer tous ces programmes de la sorte, le prix serait élevé.
D'un autre côté, le coût d'entrée n'est plus que celui d'un mois d'abonnement là où, auparavant, il fallait payer une suite d'un coup.
–> Adobe a toujours proposé ses applications en achat à l'unité à un prix disproportionné pour favoriser la vente de ses suites alors que beaucoup d'utilisateurs n'auraient eu besoin que de quelques outils, comme les illustrateurs par exemple, pour qui Photoshop et Illustratior sont largement suffisant. Mais dans leur cas, la réponse CC n'est pas plus adaptée dans la mesure ou la régularité d'une location se calque mal sur une irrégularité des rentrées financières.
Le problème de la comparaison CS/CC sur une période de temps, c'est nier tous les programmes disponibles en plus de la suite (Muse, toute la Suite Edge, Lightroom, InCopy...) les ouvertures vers de nouveaux champs de création, surtout avec les programmes plus faciles de création de sites web, ou les possibilités de produire des éditions digitales pour iPad/iPhone, la valeur des fontes disponibles pour le web, mais aussi sur le bureau, l'espace de stockage, les nombreux cours disponibles dans l'onglet formation, les 5 sites Business Catalyst, et le fait qu'Adobe ne cesse d'ajouter des programmes (si certains l'accuseront de rendre plus difficile la comparaison, les abonnés y voient de la valeur ajoutée.) Aussi, comparer CS par rapport à CC, sur une période donnée, c'est oublier tous les nouvelles versions des programmes directement disponibles tout au long de l'abonnement.
–> On peut aussi s'interroger sur cette profusion logicielle et de services alors qu'Adobe n'est même pas parvenu à corriger les principales tares et incohérences de ces outils phares ces dernières années ?
Et cette floppée d'outils laisse entrevoir de nombreux cauchemars en terme de mises à jour qui ne seront pas forcément toutes stabilisées.
Il y a eu aussi des plaintes au niveau de l'aspect buffet garni. C'est soit une application, soit toutes. Mais la différence en prix n'est pas si importante (cela veut dire pour certains que le tarif de l'application seule est trop élevée), et insérer des offres intermédiares compliquerait fort le choix, obligerait à créer des offres de mises à jour d'une "suite" à l'autre. Lors des discussions à ce sujet, j'ai vu aussi qu'il n'y avait pas de consensus. Certains ne veulent que 5 programmes, d'autres 3 ou 7... et tous différents.
Les métiers aussi ont changé, et il n'est pas rare pour un monteur de vouloir créer lui-même un petit site pour la promotion de son court-métrage, ou pour un Photographe de vouloir explorer le monde de la vidéo, voir de publier un portfolio sous forme d'application pour appareils mobiles.
–> L'aspect découverte est indéniables et c'est peut-être le seul point réellement positif de la formule CC. Cela dit, je ne pense pas qu'on puisse s'investir dans un logiciel pour une raison ponctuelle, il requiert un temps de formation et seule, son utilisation régulière permet d'optimiser sa production.
Un des plus gros problèmes auxquels ont fait face les équipes qui ont sorti des mises à jour lors de l'année de test du Creative Cloud, qui existait en même temps que la Creative Suite, aura été de supporter deux bases de code différentes, et d'assurer une compatibilité totale entre les deux, cela a finalement été très coûteux en temps de développement, en témoignent les versions CC un peu plus "light" des programmes ayant eu une mise à jour intermédiaire l'année passée par rapport à ceux qui s'en sont passés.
Ajoutons aussi la confusion, voire la frustration des utilisateurs qui ne trouvent pas les dernières fonctions annoncées, alors qu'ils ont payé une somme importante 6 mois avant, tandis que des gens qui n'ont payé que 6 mois d'abonnement en profitent... La cohabitation CC/CS n'était pas non plus aussi bénéfique que l'on veut le penser.
–> Ce débat n'intéresse que les geeks et ceux qui s'imaginent encore une fois que les dernières nouveautés vont pallier leurs faiblesses créatives. Et il suffit de voir le résultat sur Internet, il n'y a jamais eu autant d'uniformité dans la conception de site qui sont tous structurés comme des blogs, quelle et la contribution des dernières mises à jour logicielles sur ce point ? Passé la révolution du html 5/CSS3, seul la remise en cause créative a du sens mais c'est une vertu qui n'est pas proposée en location !!!
Maintenant, pourquoi Adobe n'a pas pu offrir des mises à jour de fonctions dans les versions Creative Suite? C'est une question de lois (http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_Sarbanes-Oxley ), qui interdisent d'ajouter des fonctions après la vente, sans devoir reporter les ventes sur un autre trimestre fiscal. (imaginez si toutes les ventes d'un trimestre disparaissent, le manque à gagner, et la panique en bourse. Ici, vu que l'abonnement court d'un trimestre à l'autre, pas besoin de reporter les ventes.
Il est indéniable qu'Adobe s'assure également d'une rentrée fixe, alors qu'auparavant, il fallait absolument avoir des fonctions tape à l'œil pour stimuler les ventes des nouvelles versions, ce qui pousse certains à craindre, voire à accuser Adobe, avant qu'elle n'ait fait quoi que ce soit, de castrer les innovations futures, mais les mises à jour continuelles font mentir cela.
–> Nous sommes bien d'accord, le maître mot d'Adobe est bien entendu : rentabilité à tout prix ! Et quoi qu'il en coûte aux utilisateurs.
D'un point de vue de développement aussi, la sortie continue de mises à jour permet aux équipes de finaliser une fonction un ou deux trimestres de plus, plutôt que de devoir la reléger à une version future du programme, à cause des dates de sorties des programmes qui devaient correspondre. Aussi des versions incrémentales permettent de mieux sentir ce que les clients veulent et d'avoir une méthode de développement plus fluide, et un repositionnement plus agile face à la concurrence, notamment dans les métiers du web qui évoluent plus vite. http://blogs.adobe.com/jnack/2013/05/apples-oranges-creative-cloud-my- thoughts-on-cc.html .
–> Je ne prétends pas avoir toutes les clés mais cet argument semble extrait d'une plaquette commerciale d'Adobe. Dans quel cas de figure (un seul exemple suffira) on trouve des professionnels qui dépendent de mises à jour aussi régulières ?
Avec le temps, beaucoup finiraient par trouver obsolètes ces programmes qui évoluent par à-coups, comparés aux applications mobiles qui sont elles en évolution constante. Je crois qu'avoir des équipes de développement qui travaillent mieux est crucial pour nous, les utilisateurs.
–> "Avec le temps" ? Il faut encore m'expliquer ce que les uilsateurs perdent en deux ou trois ans de mises à jour ??? Et qui peut prétendre maîtriser de fond en comble la totalité des fonctionnalités de nos CS actuelles avant de parler de mises à jour permanentes ?
Placer en regard l'évolution des apps mobiles est un peu là aussi, un alibi commercial. Je ne nie pas que ce domaine technologique concentre l'essentiel de l'activité créative et technique en ce moment mais là encore, c'est bien l'idée de la fuite en avant qui nous est imposée par les principaux acteurs du marché. Faut-il s'en satisfaire ?
Sur cet exemple des mobiles, même si je n'y connais pas grand chose, une fois qu'il est proposé de vraies solutions pour gérer les formats écrans via les mises en page responsives (par exemple), on bascule dans un domaine de développeurs de pointe (qui n'utilisent d'ailleurs peut-être pas les outils Adobe !) et donc très loin des préoccupations de la majorité des utilisateurs.
Pour toutes ces raisons, je crois que l'abandon pur et simple du modèle Creative Cloud est une utopie.
–> "Bref, j'ai encore une long chemin à parcourir avant de rejoindre les disciples du CC
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